En France, 1 chat sur 2 n’est toujours pas identifié et ce n’est pas sans conséquence !

 

Avec 1,5 million de chiens, de chats et de furets ajoutés au fichier national en 2019 (+7,1 % vs. 2018, +15,2 % en 5 ans), l’identification des animaux de compagnie – par puce électronique ou tatouage – est en nette progression. Malgré cela, la moitié des chats présents dans l’hexagone ne sont pas identifiés, selon la société I-CAD. 30millionsdamis.fr rappelle en quoi cette procédure obligatoire est indispensable à la sécurité de nos compagnons. Aimer son animal, c’est aussi l’identifier.

L’identifier, c’est le protéger. La société I-CAD – qui gère le fichier national de l’identification des carnivores domestiques sous la délégation du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation – recense environ 6 millions de chats, plus de 9 millions de chiens et près de 50 000 furets identifiés dans les foyers français, dont 1,5 million ont été enregistrés au cours de l’année 2019. Des chiffres qui ne tiennent toutefois pas compte des animaux non identifiés par puce électronique ou par tatouage : on dénombre en effet près de 13,5 millions de chats pour 7,4 millions de chiens en France (Facco, 2018). Ainsi, 1 chat sur 2 serait concerné par ce défaut d’identification... au risque de ne jamais pouvoir retrouver son foyer en cas de perte !

1 chat déclaré perdu toutes les 11 minutes

 

Assermenter vétérinaires et ONG de protection animale pour renforcer les contrôles et sanctionner les défauts d’identification.
Reha Hutin

L’identification des chiens et des chats est une obligation légale. Elle constitue également un précieux outil de protection pour l’animal : « L’identification est comme une laisse invisible qui relie toujours l’animal à son maître, [protégeant] ainsi la vie de l’animal en lui garantissant un bien-être fondamental : celui de retrouver son foyer », souligne Loïc Dombreval, Docteur vétérinaire, Député LREM. Or, en moyenne, un félin est déclaré perdu toutes les 11 minutes selon l’I-CAD ! « Beaucoup de ceux qui survivent, faute d’identification ou d’une identification actualisée, ne peuvent être rendus à leurs propriétaires. Ils viennent alors grossir les statistiques des fourrières et des refuges, poursuit le Président du groupe d’études « Condition animale » à l’Assemblée Nationale. Les moins chanceux seront euthanasiés, les plus chanceux seront adoptés. »

Alors, comment expliquer la réticence de certains maîtres à effectuer cette simple formalité ? « Beaucoup trop de nos compagnons ne sont toujours pas identifiés par négligence, pour certains, ou par sous-estimation des risques encourus, pour d’autres. L’exemple le plus classique est le chat d’appartement, non identifié puisqu’il "ne sort pas". Pourtant, nombreux sont [ceux] qui s’échappent du domicile, sautent ou tombent des fenêtres », explique le Dr Isabelle Pasquet, vétérinaire. Or, sans puce électronique ni tatouage, il s’avère très difficile – voire impossible – de retrouver leur famille !

« L'identification permet de lutter à la fois contre la perte, le vol et l'abandon. La Fondation 30 Millions d’Amis demande que les vétérinaires et les associations de protection animale soient assermentés afin de pouvoir renforcer les contrôles, et le cas échéant, sanctionner les défauts d’identification, indique Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Ils sont les mieux placés pour effectuer ces vérifications absolument indispensables ! »